Au Cap-Sizun, je vois les pas des hommes, des chiens, des oiseaux marins sur le sable mouillé. Par ces dessins, j’aime à imaginer à quoi ils ressemblent, ce qu’ils faisaient à cet instant.
Avec l’empreinte, le temps s’arrête. Tandis que l’on évolue, vieillit, pour un jour disparaître, notre empreinte demeure, piégée dans une espèce d’éternité. C’est une impression. Et quand volent les mouettes, corbeaux ou cormorans autour de moi, que l’océan efface les marques de leurs pattes, le vent me souffle que l’oiseau, sa liberté n’existent que dans le vol.
Quelle serait l’empreinte d’un oiseau en vol ? Voilà la question à laquelle j’ai voulu répondre. Ne pas capturer mais libérer cette légèreté de l’oiseau glissant dans l’air, cet appel au voyage. Associer les matières, métalliques, artificielles, organiques, utiliser les lignes d’argent, les fils translucides pour réinventer autant de reflets de lumières des trainées de la plume.
Ce travail est présenté à l’automne 2017 lors de l’exposition « Empreinte« au centre culturel La Passerelle de La Gacilly (56).